Eurydice

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Eurydice (en grec ancien Εὐρυδίκη / Eurudíkê, formé des mots εὐρύς / eurús [« large, vaste, sans borne »] et δίκη / dikê [« justice »], signifiant « à la justice sans bornes ») est, dans la mythologie grecque, une dryade (nymphe des arbres et en particulier du chêne). Compagne du musicien et poète Orphée, elle meurt mordue par un serpent ; Orphée descend aux Enfers pour supplier Hadès et Perséphone de la ressusciter.

Littérature[modifier]

Ovide, Métamorphoses (Ier siècle apr. J.-C.)[modifier]

Orphée descendu aux Enfers pour demander Eurydice, tableu de Jean II Restout, 1763.

ORPHÉE : Par ces lieux d'épouvante,
Ce grand Chaos, ce vaste empire du silence,
Retissez, je vous prie, les destins abrégés
D'Eurydice.

  • (la)
  • Orphée réclame sa défunte épouse Eurydice à Pluton et Proserpine, roi et reine des Enfers.
  • (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, X, p. 453, vers 29-32


Musique[modifier]

Jacques Offenbach, Orphée aux Enfers (1858)[modifier]

Eurydice : Ah ! mais, c’est qu’il est temps de s’expliquer, à la fin ! Et il faut qu’une bonne fois je vous dise votre fait, maître Orphée, mon chaste époux, qui rougissez ! Apprenez que je vous déteste ! Que j’ai cru épouser un artiste et que je me suis unie à l’homme le plus ennuyeux de la création. Vous vous croyez un aigle, parce que vous avez inventé les vers hexamètres !… mais c’est votre plus grand crime à mes yeux !… Est-ce que vous croyez que je passerai ma jeunesse à vous entendre réciter des songes classiques et racler (Montrant le violon d’Orphée.) l’exécrable instrument que voilà ?…
Orphée : Mon violon !… Ne touchez pas cette corde, madame !
Eurydice : Il m’ennuie, comme vos vers, votre violon !… Allez charmer de ses sons les bergères de troisième ordre dont vous raffolez. Quant à moi, qui suis fille d’une nymphe et d’un demi-dieu, il me faut la liberté et la fantaisie !…


Eurydice : J’ai vu le dieu Bacchus, sur sa roche fertile,
Donnant à ses sujets ses joyeuses leçons :
Le faune au pied de chèvre et la nymphe docile
Répétaient ses chansons.
Évohé ! Bacchus m’inspire,
Je sens en moi
Son saint délire,
Évohé ! Bacchus est roi !

  • Orphée aux Enfers (1858), Jacques Offenbach. Livret d'Hector Crémieux, éd. Calmann-Lévy, 1936, Acte II, quatrième tableau, scène 1, p. 28-29


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