Marche

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La marche est un mode de locomotion naturel. Il consiste en un déplacement en appui alternatif sur les jambes, en position debout et en ayant toujours au moins un point d'appui en contact avec le sol, sinon il s'agit de course.

Littérature[modifier]

Nouvelle[modifier]

Renée Vivien, La Dame à la Louve, 1904[modifier]

Brune comme une Noisette

Seuls lui plaisaient le grand air, les marches à travers la forêt, les fleurs sauvages cueillies en chemin, et le péril et l’aventure. Elle était faite pour le péril et l’aventure autant que moi. Nous nous aimions en frères. Au fond de notre amitié, pourtant réelle, croupissait une vase corrompue de soupçon, de haine même. Elle se défiait de moi, et je n’oubliais pas mon ressentiment féroce de mâle dédaigné.
  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, Brune comme une Noisette, p. 151


Poésie[modifier]

Paul Éluard , L'Amour la poésie, 1929[modifier]

Passage où la vue détourne d'un coup la pensée

Passage où la vue détourne d'un coup la pensée
Une ombre s'agrandit cherche son univers
Et tombe horizontalement
Dans le sens de la marche.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, XII. Passage où la vue détourne d'un coup la pensée, p. 215


Prose poétique[modifier]

Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927[modifier]

Corsaire Sanglot sentait croître une estime nouvelle pour lui-même et en lui-même. Depuis qu’il avait compris et accepté la monotonie de l’Éternité, il avançait droit comme un bâton à travers les aventures, lianes glissantes, qui ne l’arrêtaient pas dans sa marche. Une exaltation nouvelle avait succédé à la dépression. Une espèce d’enthousiasme à rebours qui lui faisait considérer sans intérêt l’échec de ses plus chères tentatives. La liberté du temps l’avait enfin conquis.


Philosophie[modifier]

Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, 1942[modifier]

Nietzsche a instruit patiemment sa volonté de puissance par ses longues marches dans la montagne, par sa vie en plein vent sur les sommets. Sur les sommets, il a aimé : « L'âpre divinité de la roche sauvage ». La pensée dans le vent ; il a fait de la marche un combat. Mieux, la marche est son combat. C'est elle qui donne le rythme énergétique de Zarathoustra. Zarathoustra ne parle pas assis, il ne parle pas en se promenant, comme un péripatéticien. Il donne sa doctrine en marchant énergiquement. Il la jette aux quatre vents du ciel.
  • L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993  (ISBN 978-2-253-06100-7), partie II, chap. VIII L'eau violente, p. 183


La marche contre le vent, la marche dans la montagne est sans doute l'exercice qui aide le mieux à vaincre le complexe d'infériorité. Réciproquement, cette marche qui ne désire pas de but, cette marche pure comme une poésie pure, donne de constantes et d'immédiates impressions de volonté de puissance.
  • L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993  (ISBN 978-2-253-06100-7), partie II, chap. VIII L'eau violente, p. 184


Science[modifier]

Jean-Claude Rodet, La bible du marcheur, 2012[modifier]

La taille idéale d'un groupe varie de quatre à huit marcheurs de capacité physique égale. Les marcheurs les plus aguerris portent les sacs les plus lourds pour permettre aux moins expérimentés de marcher plus rapidement sans se faire attendre.


Généralement, on estime la distance qu'un enfant peut parcourir à pied en calculant un kilomètre par jour par année de vie. Par exemple, un enfant de 5 ans pourra marcher cinq kilomètres.