Adolphe Thiers

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Adolphe Thiers

Adolphe Thiers, né le 15 avril 1797 à Marseille et mort le 3 septembre 1877 à Saint-Germain-en-Laye, est un avocat, journaliste, historien et homme d’État français.

Citations d'Adolphe Thiers[modifier]

Puisque la société française en est arrivé à cet état de perturbation morale, que les idées les plus naturelles, les plus évidentes, les plus universellement répandues, sont mises en doute, audacieusement niées, qu'il nous soit permis de les démontrer comme si elles en avaient besoin. C'est une tâche fastidieuse et difficile, car il n'y a rien de plus fastidieux, rien de plus difficile que de vouloir démontrer l'évidence.
  • De la propriété, Adolphe Thiers, éd. Paulin, 1848, p. 1


On remarque souvent chez un enfant, un ouvrier, un homme d’État, quelque chose qu’on ne qualifie pas d’abord du nom d’esprit, parce que le brillant y manque, mais qu’on appelle l’intelligence, parce que celui qui en paraît doué saisit sur-le-champ ce qu’on lui dit, voit, entend à demi-mot, comprend s’il est enfant ce qu’on lui enseigne, s’il est ouvrier l’œuvre qu’on lui donne à exécuter, s’il est homme d’État les événements, leurs causes, leurs conséquences, devine les caractères, leurs penchants, la conduite qu’il faut en attendre, et n’est surpris, embarrassé de rien, quoique souvent affligé de tout.
  • Histoire du consulat et de l'empire, Adolphe Thiers, éd. Paulin, 1855, t. XII, p. VIII


Si on appelle conspiration tout désir de renversement accompagné de propos menaçants, assurément il y en avait une dans ce que nous venons de rapporter. Mais si on appelle conspiration un projet bien conçu, entre gens sérieux, voulant fermement atteindre un but, décidés à y risquer leur tête, et ayant combiné leurs moyens avec prudence et précision, il est impossible de dire qu'il y eût ici quelque chose de semblable.
  • À propos de la période précédant les Cent Jours
  • Histoire du consulat et de l'empire, Adolphe Thiers, éd. Méline, Cans et Cie, 1861, t. XV, p. 28-29


On peut, dans les moments de crise, construire de(s) mensonges au moyen de quelques faits et de quelques propos légèrement recueillis, follement interprétés.
  • Histoire du consulat et de l'empire, Adolphe Thiers, éd. Méline, Cans et Cie, 1861, t. XV, p. 144


Pendant sa vie, qui ne fut qu'un long martyre, il eut toujours le malheur d'entrevoir le bien, de le vouloir sincèrement, et de manquer de la force nécessaire pour l'exécuter.
  • Histoire de la Révolution française, Adolphe Thiers, éd. Furne et Cie, 1839, t. I, chap. I, p. 7-8


Citations sur Adolphe Thiers[modifier]

Si Tacite revenait au monde, il ne se vendrait pas aussi bien que M. Thiers. Le public respecte les bustes, mais les adore peu.
  • Lettre du 22 novembre 1852 à Louise Colet.
  • Correspondance, Gustave Flaubert, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, t. II, p. 179


Le jour du Conseil des Ministres [le 17 février 1871] à l'issue duquel sera prise la décision de reprendre les canons par la force, Thiers n'avait trouvé d'appui réel dans sa politique de fermeté que chez Jules Ferry, alors Délégué du Gouvernement à la mairie de Paris. Cela veut dire qu'entre Thiers et Jules Ferry d'une part, et Clémenceau d'autre part, il y a désormais la largeur d'un fleuve de sang dont chacun accusera l'autre d'être responsable et dont le souvenir ne s'éteindra jamais.
  • La république absolue, Odile Rudelle, éd. Publications de la Sorbonne, 1982, p. 71


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